Empires & Dynasties RPG
Description de l'univers du jeu Empires & Dynasties
Le Monde de REAH est un univers imaginaire, servant de cadre principal au jeu de rôle Empires & Dynasties, de Patrick Durand-Peyroles. Imaginé vers l'année 1976, il prit progressivement sa forme en plusieurs étapes, s'adaptant peu à peu à un usage "rôlistique".
Un monde imaginaire ne se définie pas seulement par un type de pays ou de civilisation, mais aussi par un environnement complet (et complexe), à l'image d'une planète : tout doit être pris en compte... les climats, la faune, la flore, les civilsations, etc.
Reah est une planète aux dimensions imposantes.
Son nom officiel est Xu-Reahna. Xu est un préfixe désignant un type d'astre (on retrouve Mu, Hu, Shu, etc.), et Reahna dérivant d'un mot ancien signifiant "Vent". Cela signifit que cette planète est celle "où règne le vent", donc possèdant une atmosphère propre à la vie.
Le monde de Reah, tel qu'il apparaît dans le jeu Empires & Dynasties est vaste, mais une seule une petite partie est développée dans le cadre de ce jeu : il s'agit de l'Empire de Ney-Dora et ses colonies proches. Il semble donc, en première apparence, que des continents entiers soient voués au mystère et à l'exploration. D'abord, au nord de l'immense chaîne montagneuse du Beth-a-Shavan-El (il existe d'autres orthographes), est un monde de déserts. Lieux inhospitaliers et climats rudes attendent les hardis explorateurs. Peu de routes y mènent ! A l'est ou à l'ouest, ce que l'on appelle "les marches de l'Empire" (Kilermz, Han, etc.) sont plus accessibles mais tout aussi sauvages et dépeuplées. Les tribus nomades qui parcourent ces vastes régions causent parfois des soucis aux impériaux.
Le sud est plus prometteur : directement accessible via les mers océanes, ces régions ont été depuis longtemps explorées et colonisées : Thabor (uniquement les côtes), Amodan la lointaine, etc.
Si l'on s'écarte encore, d'est ou en ouest, on pourra trouver des contrées sans noms, ou au contraire, nommées différemment suivant les récits des rares explorateurs parvenus jusqu'à nous. La légende se mêle volontiers à la réalité.
Mais le plus connu, est bien sûr, l'Empire de Ney-Dora, qui s'étend de la Pointe de Hondo, au sud, au Beth-a-Shavan-El, au nord, avec Phearys et Mangor comme grandes métropoles, magnifiques toutes les deux et à voir absolument.
Vous trouverez une description de chacune de ces régions dans le jeu, évidemment, mais aussi sur ce site, pour ceux qui n'ont pas la chance de possèder un exemplaire de ce jeu.
Des ouvrages de contexte sont également publiés, ou en cours de publication, afin de détailler les périodes historiques.
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Extraits de l’Histoire de Xu-Reahna et de l’Empire de Ney-Dora
Préambule :
Ces textes se basent sur la chronologie publiée dans Empires & Dynasties, livret de La Légende des Temps Gris, en pages 10 et 11. Toutefois, ils sont, dans cette édition, trop abrégés et de ce fait, parfois difficiles à comprendre. D’où la nécessité de les développer. Cependant, ces nouveaux textes peuvent aussi se révéler insuffisants et demanderont également à leur tour de nouveaux approfondissements.
La période qui est relatée ici va de l’an 0 (création de l’Empire à Phearys, par Ney-Dora) jusqu’à l’an 4000. La seconde partie, commente de 4000 à 5800 (soit nos jours... en terme de jeu !). Mais il est aussi nécessaire de parler de ce qu’il y avait AVANT : c’est à dire, les Temps Gris (cinq siècles d’hiver nucléaire) et l’Empire de Mu-Shin, qui plonge ses racines dans une nuit des temps vieille de quelques 60 millions d’années...
Pour plus de détails, la série Les Cahiers de l'Histoire universelle du monde de Reah est en cours de réalisation avec deux tomes actuellement disponibles :
La gloire des étoiles
Il était une fois dans une très lointaine galaxie…
Au plus profond des âges, ici et là, émergèrent les plus grandes civilisations stellaires qui, au fil de centaines de millénaires, forgèrent notre monde…
Les Vihanii, devenus Hu-Llivanii, les Ela-amii puis les Yumanii, sont quelques-un des principaux acteurs de cette incroyable épopée qui dure depuis quelque soixante-cinq millions d’années.
ISBN 978-2-915723-40-3
Les âges de cendre
L’immense Empire de MuShin s’effondre après avoir règné sur la galaxie depuis des temps immémoriaux.
Seuls deux mondes tentent de maintenir une civilisation qui devra affronter l’extinction des lumières avant de renaître plus tard.
XuReahna et XuSheanan voient leurs destins liés mais sur la première planète, le climat entre dans une longue ère glaciaire qui va anéantir les ultimes espoirs de ses habitants. Les antiques races stellaires s’effacent et ne laissent d’elles que de vieux souvenirs, tandis que les Yumanii s’affrontent pour survivre.
Les Temps Gris vont durer près de cinq siècles et, lorsque la lueur d’une ère nouvelle apparaît, la civilisation renaîtra-t-elle ?
ISBN 978-2-900975-08-4
L'empire du Grand Fleuve
Relation du premier millénaire de l'Empire de NeyDora après la mort de Luvarn Karum Aliahem, premier roi de Phearys et fondateur légendaire de l'empire, plus connu par la suite sous le nom de Ney Dora.
Description de la fondation des principales villes, dont Phearys et Mangor. Naissance du culte du Dieu Unique et Fort, religion officielle de l'empire. Nouvelle civilisation dans la vallée du Shüb, qui deviendra la Province du Shübermanii.
En cours.
—O—
Brève histoire de l'Empire de NeyDora
0
Cette date est déterminée arbitrairement par la fondation de la Cité de Phearys. On estime que Mangor fût également fondée à cette époque, à quelque dix années près. C’est surtout la naissance d’une identité collective qui fait alors date : les communautés éparses de gens “sains” luttant contre les “rayonnants” se regroupent autour de chefs charismatiques (tel que Ney-Dora) afin d’assurer la survie dans un environnement particulièrement saccagé (hiver nucléaire de plusieurs siècles, nombreuses “poches” radioactives, bactériologiques ou chimiques impénétrables, terrains pollués et/ou minés, vestiges d’armes ou de munitions encore actifs...).
A Phearys, l’antique astroport offre des conditions de sécurité acceptables (bâtiments et structures importants, fleuve, proximité de la montagne apportant des courants d’air sains...). Mangor, isolée dans son nouvel estuaire, est à l’abri des hordes de Rayonnants et bénéficie de terres fertile. Il existe par ailleurs de nombreux sites pouvant accueillir ces nouvelles communautés, la plupart donnera naissance aux grandes cités actuelles.
Sous l’impulsion de Ney-Dora, le premier empereur, des structures politiques, administratives et religieuses sont à la base de l’empire actuel. Ces structures sont si parfaites (pour l’époque) qu’elles perdureront jusqu’à nos jours pour l’essentiel. On leur doit, entre autres, les fameux nashers. Sur le plan religieux est institué le dogme du Dieu Unique et Fort qui prétend regrouper les cinq grands cultes originels (voir Légende des Temps Gris, p.12 et suivantes). Naissance de la Légende des Temps Gris qui est, à l’origine, un récit destiné à conserver par voie orale, à destination de la mémoire collective, les événements de ces longs siècles de période obscure. Il existe actuellement deux versions majeures de ce récit : celle de Phearys et celle de Mangor. Si elles se rejoignent sur de multiples aspects historiques, elles divergent quant aux messages religieux, dogmatiques et prophétiques et, par voie de conséquence, politiques. Cette divergence sera d’ailleurs suffisamment grave pour entraîner un état conflictuel entre les deux cités, qui conduira à plusieurs reprises sur des conflits armés.
15 - 20
Premières traces écrites (Codes) qui attestent de la volonté de Ney-Dora de régir la nouvelle société issue des groupes survivants des Temps Gris et véritable acte de naissance de l’Empire de Ney-Dora. Phearys est érigé au rang de Shüder (cité). Création du Très-Saint-Temple de Phéarys. Une prêtrise est instituée sous forme de caste sacerdotale. En fait, les prêtres sont recrutés parmi ceux qui possèdent une quelconque forme de savoir scientifique ou littéraire : il s’agit alors de sauvegarder toute la Connaissance de l’ancien monde, d’avant la catastrophe des Temps Gris. La tâche est immense, elle incombera à l’institution du TST.
50 - 200
À Mangor, des événements similaires se produisent : organisation de la vie civile et politique sur des bases concrètes, création de la Cité avec élection de représentants et répartition des tâches parmi la population. Toutefois, en raison de l’état sanitaire particulièrement déplorable des peuples de la Mangoranii, le Temple qui se crée se tourne quant à lui vers le secours et les soins à apporter à ces populations en détresse. Une légende locale rapporte que c’est Hédial-Vanaz en personne qui se rend à Mangor pour fonder le TST de la cité méridionale. C’est ainsi que, durant de nombreux siècles, et malgré l’influence grandissante du culte officiel de Phearys, on vénère à Mangor ce dieu et que le TST comporte encore en son sein une chapelle qui lui est consacrée. Elle est sans aucun doute la partie la plus ancienne de ce gigantesque bâtiment : il s’agit en fait d’une modeste anfractuosité d’un rocher qui servit d’abri primitif aux premières populations. Cette grotte est encore visible de nos jours, et est l'objet d'un pélerinage très suivi.
La date officielle de naissance de la cité de Mangor se situe autour de cette année 200. Toutefois, comme pour Phearys, rien ne prouve que cette date soit aussi exacte à quelques années près. Qu’importe. Une cité nouvelle voit en effet le jour sur l’archipel créé au milieu du fleuve Shüb, détournée durant la guerre qui précède les Temps Gris. Bien qu’une communauté soit installée là depuis plus longtemps et s’appelle déjà Mangor (voir plus haut), c’est vers 200 que sont compilés les divers récits mangorii de la Légende des Temps Gris rapportés par la tradition orale. Différents par la forme (d’une esthétique littéraire plus intéressante que les versions phearysii) ils rapportent les mêmes faits généraux, agrémentés de nombreux témoignages qui donnent cette authenticité qui manque cruellement à la version phearysii. Il est de coutume de dire que le livre de Phearys sert à la fois le dogme et le Pouvoir impérial, celle de Mangor rapporte l’histoire et le vécu des gens ordinaires.
Cette dualité de la L.d.T.G. est significative et mérite bien que l’on s’y attarde : elle conditionne l’histoire de l’Empire pour de nombreux millénaires. Bien qu’il ne soit pas l’objet de ce document d’en parler, notons toutefois que la version de Phéarys est très édulcorée et maintes fois remaniées pour les besoins des pouvoirs politique, administratif et religieux de Phéarys. Elle ne comporte plus guère d’éléments authentiques. Par contre, la version sudiste de Mangor est restée pratiquement dans l’état de sa compilation des années 200. Plus difficile à lire et à comprendre en raison de son antiquité, elle est le meilleur reflet historique de l’époque des Temps Gris. Elle est la seule à être entièrement prise en compte par les historiens. De nombreuses scènes de cette légende sont reprises par les troupes de baladins qui les mettent en musique ou en poésie, et ce, de nos jours encore. La Légende des Temps Gris est à la base d’une grande partie de la mythologie impériale.
220
Commentaires de la Légende des Temps Gris. Ces premiers commentaires (livres complémentaires destinés à expliquer, suivant le dogme mis en place) visent à rectifier les récits authentiques des anciennes communautés survivantes du cataclysme et tentent de leur donner un caractère plus officiel. C’est dans ces commentaires qu’apparaissent pour la première fois le nom de Ney-Dora désignant ce dernier comme l’Empereur. Plus tard, dans les éditions futures de la Légende, version phéarysii, Ney-Dora sera intégré depuis l’an 0. On se doute bien que la supercherie littéraire cache une réalité historique complexe, dénoncée par ailleurs par Mangor. Un pas de plus vers la divergence d’opinion entre les deux citées.
300 - 700 Guerres de la plaine du Shüb.
Depuis Phearys, les armée impériales descendent le fleuve et établissent des colonies dans le territoire qui deviendra le Shübermanii. Les phearysii chassent les habitants des berges du grand fleuve, considérant ces derniers comme des dégénérés, descendants des rayonnants des Temps Gris. Les exterminations sont massives et visent également des populations saines qui tentent de s’opposer à la venue des phéarysii. En parallèle se déroulent des guerres locales. Renforcement du pouvoir central de Phéarys.
Ces guerres ne cessent pas durant quatre siècles (soit jusque vers 700). Lorsque le Shübermanii est conquis et colonisé, l’Empire s’intéresse à ses nouvelles frontières, tant au sud qu’à l’est et l’ouest. Conquêtes du Sheram’An. Agrandissement et embellissement de la cité de Phéarys.
Au sud, Mangor étend également son influence en Mangoranii (d’où le nom de cette nouvelle province) ; cette cité affirme aussi sa puissance maritime et fluviale, qui fera tout au long de son histoire, sa particularité et sa fortune.
702
Le prophète majeur Manéramé fonde le Collège des Sages à Phéarys. Il désire appuyer les commentaires de la Légende des Temps Gris par des visions et des révélations. Il écrit un livre fameux sur les Pensées d’Ebaru, peuple mythologique de Xu-Shéanan. Ce livre fondamental donne naissance au mythe de l’Envoyé de Xu-Sheanan, si cher aux mangorii mais dont les nombreux propos dénoncent l’attitude du pouvoir de Phéarys et de sa volonté de modifier l’Histoire. Ce livre, additionné de quelques révélations et prophéties sulfureuses, conduisent Manéramé sur un bûcher, en l’an 732. Toutefois, une légende raconte que ce prophète réussit à s’échapper à temps de sa geôle, par un procédé magique (prodige étrange ?) et prit le chemin de Mangor, où il fut plus que bien accueilli. Rien ne permet de confirmer ceci.
900
Deux siècles environ après la parution des textes de Manéramé, un autre prophète majeur de Phéarys, Eznaëm, publie ses Récits de voyages. Ceux-ci sont fabuleux et l’ont entraîné dans les mondes lointains, accompagné par des descendants de grandes dynasties Ela’Amii. Une nouvelle écriture de la Légende des Temps Gris découle de ces récits de voyages et des révélations qui y sont faites. Le Pouvoir, impérial ou religieux, voit d’un très mauvais Ïil ces parutions et cette réécriture des textes sacrés. Une période sombre commence et Eznaëm disparaît, sans doute reparti vers une de ces lointaines destinations mystérieuses. A Mangor, un bon accueil est fait à ces livres. Le TST de Mangor affirme publiquement, pour la première fois, vers 930, que le TST de Phéarys est hérétique et falsifie les documents anciens. En fait, sous le couvert de disparités religieuses et littéraires, les deux cités se considèrent comme ennemis et un conflit se prépare durant toute la deuxième moitié de ce siècle mouvementé.
1000
Année terrible... La tension monte partout. La guerre civile ravage le Shübermanii, où les populations luttent contre le pouvoir dictatorial de Phéarys. Nombreux édits impériaux, visant à restreindre, voir interdire, les libertés civiles et contrôler tout ce qui peut l’être. Le progrès technique est aussi sérieusement réglementé puis tout simplement interdit pour les gens du peuple. Sans doute redécouvrait-on alors les vertus de l’énergie électrique, la force motrice de la vapeur... Craignant que la propagation de ces moyens technologiques émancipent le peuple en retirant le prestige des prêtres, le TST impose un obscurantisme religieux vite insoutenable.
Les populations civiles fuient en masse Phéarys et le Shübermanii et trouvent refuge en Mangoranii et à Mangor. Phéarys accuse la cité méridionale d’agir pour l’anéantissement de Phéarys et de multiples autres maux... C’est à l’automne de cette même année 1000 que la destruction de Mangor a lieu.
Une antique charge nucléaire est lancée sur la ville qui est aussitôt détruite... On le voit, le spectre des Temps Gris revient vite.
1150
La destruction de Mangor par Phéarys marque la fin de la première ère impériale. Le chaos succède à cette destruction. Même Phéarys n’échappe pas à la guerre civile et aux désordres. La ville s’effondre aussi et sans l’obstination des prêtres, aussi bien à Phéarys qu’à Mangor, la civilisation aurait de nouveau rétrogradé à un niveau primitif. Une dynastie Ela’Amii reprend, de force, le pouvoir à Phéarys.
Réformes de l’Empire et rééquilibrage des forces, en donnant autant de pouvoir et de prérogatives à Mangor qu’à Phéarys. Reconstruction du Temple et de la cité.
1170
Après une vingtaine d’année de règne, consacrés à réformer l’Empire, les Ela’Amii quittent officiellement le pouvoir. Les institutions civiles et militaires sont placées sous la sauvegarde de l’Empereur et de la famille impériale, le TST réapprenant pour sa part son rôle religieux d’origine. Cest à cette époque qu’est institué la coutume voulant que jamais ne soit désigner sous son propre nom un haut dignitaire de l’empire. En effet, toutes les citations patronymiques, écrites, gravées ou dessinées, sont soigneusement effacées ou détruites partout où cela est possible.
L’Empereur n’est plus le maître souverain de l’Empire. Il est lui-même placé sous la surveillance de “Ceux” du Bethashavanel. “Ceux” désignant les Dieux Exilés que l’on nommera par la suite Grands Ordonnateurs Sacrés. Le véritable pouvoir est en fait entre leurs mains. Nul ne connait leur véritable nature mais ils inspirent la crainte et le respect, et donnent naissance à un flot de superstitions.
1500
Les Portes, vestiges de l’antique empire de Mu-Shin, sont rouvertes, mais à l’usage exclusif de grands initiés qui sont, pour la plupart, des prêtres, des mages ou des prophètes. Époque de grande expansion de l’empire hors de ses frontières classiques de la vallée du Shüb. Conquêtes du Nodekan, du Kilermz...
Les religieux, principalement ceux de Mangor, tentent de rétablir les liens avec le peuple mythique de Xu-Sheanan, par l’intermédiaire des Portes. On reparle alors d’un concept fort ancien : celui du Pays Neuf. Xu-Sheanan est une ancienne colonie de l’Empire de Mu-Shin, ce Pays Neuf est situé là-bas, selon les textes. Cette renaissance d’un mythe antique ouvre la voie à de nombreux récits littéraires et, régulièrement, des prophètes racontent aux foules passionnées leurs voyages et les contacts qu’ils ont eut avec Ebaru. Naissance de l’Alliance d’Ebaru. Parutions de nombreux livres.
2000
Les Nouveaux Prophètes. Ils sont en rupture avec les précédentes générations qui décrivaient leurs voyages durant les cinq siècles qui précédent cette époque. Ces prophètes adoptent un langage plus concret, voir scientifique, pour expliquer ce qu’ils ont vu et entendu. Pour eux, la reconquête du Ga’a'ilian (le Grand Océan Noir) est proche. Ce courant d’idée, venant pourtant en contradiction avec les anciens préceptes d’interdiction des progrès technologiques datant de la fondation de l’Empire par Ney-Dora, trouve quelques échos favorables auprès du pouvoir. L’Empire en profite pour étendre sa colonisation, loin de ses frontières.
2500
Parution du livre des Lamentations d’Ebaru. Xu-Sheanan est en proie à des guerres menées par les autochtones contre la dynastie Ela’Amii au pouvoir sur place. Ebaru est en première ligne. Il semble que les Ela’Amii ne soient pas en mesure de faire face à ces guerres, leurs rappellant d’amers souvenirs d’échecs vécus précedemment sur Xu-Reahna.
3000
Décès du dernier représentant Ela’Amii connu et fin officielle de leurs dynasties régnantes. Ce sont les ordonnateurs sacrés du Bethashavanel qui remplissent entièrement la mission de surveillance de l’Empire. Ils auront désormais carte blanche pour agir. C’est à partir de cette époque que l’on signale la présence d’Adrek, désigné comme démon par certains prêtres.
3200
Rupture progressives des relations avec Xu-Sheanan. L’Empire n’est plus en mesure de maintenir les infrastructures nécessaires à ces contacts. C’est la fin d’une ére, nommée plus tard “Seconde Epoque”, la première couvrant le premier millénaire.
Le pouvoir qui, jusqu’à présent, était aux mains des descendants de la famille impériale de Ney-Dora, contrôlée par les Ela’Amii et les Ordonnateurs sacrés du Bethashavanel, bascule peu à peu entre celles des prêtres, aussi bien à Phearys qu’à Mangor. Cette période prépare la venue d’une ére mystique, religieuse et fondée sur des superstitions. D’aucun parlerait de regression de la civilisation. Plusieurs mouvements extrémistes apparaissent en proclamant un pouvoir au nom de Dieu (duquel d’ailleurs ?!)
de 3200 à 3600
Les Petits Prophètes.
Ils occupent un certain temps de devant de la scène politique à Phearys et à Mangor. Sous le couvert d’une forte tension religieuse, ces “petits prophètes” favorisent une renaissance de l’Empire et d’une certaine réouverture vers Xu-Sheanan. La mission toutefois, est strictement religieuse et il s’agit alors de proclamer là-bas comme ici bas, la supériorité de l’Unique et Fort. Plusieurs de ces prophètes réussissent le voyage vers Xu-Sheanan et y accomplissent des actes.
3800
Grandes Prophèties du Mage Chalderem, qui accomplit un long voyage sur Xu-Sheanan. Il mentionne dans ces récits, les actions et les alliances qu’il contracte avec Ebaru. Chalderem prend beaucoup d’ascendant politique durant quelques années, jusqu’en 3830.
3830
Les Ordonnateurs Sacrés rompent l’alliance avec Ebaru et renient les récits de Chalderem qui doit quitter au plus vite sa position dominante. De nouvelles guerres ensanglantent Xu-Sheanan et ont des répercussions importantes sur Xu-Reaha. Les O.S. decident d’en finir avec le pouvoir des prophètes et des mages, et lancent une vaste campagne d’extermination à leur encontre. Chalderem, comme des centaines de prêtres, mages et prophètes, sont exécutés en public.
Sur Xu-Sheanan, naissent de nouvelles doctrines religieuses.
3900
Le Livre des Saintes Lumières relate les visions des mages rescapés du précédent massacre. Ils prédisent une ère troublée et promettent au moins la fin du monde, si ce n’est plus... Durcissement du pouvoir impérial (aux mains des Ordonnateurs Sacrés... guidés par un certain Adrek). Répressions, émeutes, guerres civiles... voici le visage de l’Empire de Ney-Dora à cette époque.
4000
Une ère d’obscurantisme débute. Les TST prennent de nouveau le pouvoir sous leur joug, mais il semble bien que se soit avec l’assentiment des O.S. et c’est bien à cette époque que ces mêmes TST développent leur puissance militaire et politique. Ils deviennent des états indépendants, ayant des prérogatives supérieurs à celles du pouvoir civil et impérial. La haute prêtrise devient intouchable.
4150
Naissance d’un courant de mystiscisme. Les sciences magiques et occultes reprennent à leur compte certaines théories et concepts de l’époque qui précéda les Temps Gris. L’ancien culte des Dieux du Cercle, bien qu’interdit, est à l’honneur. De nombreuses sectes apparaissent autour de ces sciences magiques et elles n’hésitent pas à affronter en direct le pouvoir central, qu’il soit impérial ou religieux.
4189
Révolte dite de “la bibliothèque”. Des jeunes étudiants fanatisés par une secte, prennnent d’asssaut la bibliothèque du TST à Mangor. Une longue prise d’otage s’ensuit, la première du genre connue dans l’Empire. Durant 2 années, les révoltés maintiennent en captivité plusieurs prêtres à l’intérieur de la bibliothèque. Des prodiges étranges sont utilisés comme protection contre les tentatives des militaires pour mettre fin à cette révolte. L’issue est tragique : les mutins sont tous abattus, les prêtres retrouvés morts et de nombreux saccages ont résulté des combats.
4200
Afin de contenir d’autres troubles similaires, les autorités tolèrent quelques “Magiciens”, tout en encadrant leurs activités. Selomené, un prêtre de la ville de Saalah, refuse catégoriquement cette tolérance et n’hésite pas à le faire savoir en très haut lieu, à Phearys. Pendant deux années, il militera contre l’usage stricte de toutes les pratiques magiques.
4208
Un édit impérial donne raison à Selomené et demande aux TST de ne plus tolérer les actes de magie.
Durant de nombreuses années, les partisans et les adversaires de ces pratiques litigieuses s’affronteront, de manière plus verbale heureusement, et cela aboutira à des accords raisonnables pour chaque partie.
4300
Les écoles de magies sont officialisées et rattachées aux TST. Toutefois, l’existence légales de ces écoles reste qu’un vœu pieu. A Mangor, l’école officielle n’a aucun moyens de fonctionner et son local est une écurie. Les rares élèves qui osent s’y inscrire font l’objet de pressions si fortes que finalement, l’école cesse rapidement ses activités. A Phéarys, il n’y a même pas eu un commencement dans ce domaine...
de 4400 à 4800
Quatre siècles de luttes d’influence entre les Temples et les partisans des sciences magiques. La crise atteint son apogée en 4768, lorsque les nashermans eux-même descendent dans la rue et réclament l’arbitrage impérial afin de faire cessre toute violence entre les citoyens. Il était temps, car les
Finalement, les écoles de magie sont tolérées et sérieusement encadrées. Les sciences magiques enseignées sont nommées Prodiges Etranges, classés par Collèges. Leur utilisation est très séverement règlementée.
5000
Grandes réformes politiques. Le système quasi-féodal du nasherii est instauré. L’Empire renforce ainsi sa puissance en déléguant le pouvoir localement.
5100
Conquêtes sur les frontières. L’Empire est au fait de sa puissance. De nombreux pays frontaliers sont soumis et sont intégrés à l’empire.
5180-5650
La période dite "classique". Durant près de 5 siècles, l'Empire de Ney-Dora demeure stable et développe une civilisation très prospère. Notre époque (5800) découle des fondements établis par l'administration impériale lors de ces longues années favorables : un équilibre idéal entre le pouvoir impérial, le contrôle des Temples et le peuple est instauré.
5680/90
Le besoin de conquête s'étend alors jusqu'à des contrés éloignées : on parle de la colonisation d'un continent lointain : Amodan.
5700
La religion remet à l’honneur un ancien concept, celui de l’Envoyé de Xu-Sheanan. De nombreuses prophéties annoncent une ère nouvelle, qui commencera avec le prochain millénaire.
Les années 5700 sont également considérées commes celles des "prophètes majeurs" qui annoncent la venue des temps nouveaux, notamment ceux qui verront l'arrivée de l'Envoyé
5740
À Port d'Onflue (sur la rive occidentale de l'embouchure du Shüb), une coalition réunit mangorii et phearysii pour réaliser le projet de colonisation massive du continent de Amodan.
5750
Premières vagues importentes de colonisation de Amodan par les "impériaux". Essentiellement des gens venus de Mangor et de provinces déshéritées de l'Empire qui répondent à une promesse de terres nouvelles et d'une vie meilleure. Le début de cette colonisation se passe sans heurts.
5760
Le mage Hacharien décrit le cauchemard de Xu-Sheanan. Son Livre des Visions est l’un des plus douloureux de l’histoire des prophéties. Les faits relatés ressemblent à ceux des Temps Gris.
5780
Premiers conflits marquant entre amodanii et impériaux.
5789
Ebaru réalise l’une de ses prophéties. Xu-Sheanan est secouée par des guerres effroyables.
5790/95
Guerre de la Grande faille en Amodan sous l'impulsion du Kaserman Guilliem, surnommé "le boucher d'Amodan".
5796/5798
Siège de Ruppellaem en Amodan. Défaite des Amodanii et annexion du continent à l'Empire.
5800
Xu-Sheanan se remet de ses troubles et commence à son tour à explorer le Grand Océan Noir.
Hacharien, à la fin de sa vie, annonce l’imminence du retour de l’Envoyé de Xu-Sheanan. Selon cette fameuse prophétie, son retour devrait se faire à Mangor, en 6000. L’année 5800 est importante, les Grands Ordonnateurs l’appellent "LemCab".
Troubles importants au sein de l’Empire, guerres en Amodan.
Des événements étranges se produisent au cours des années 5800. En Mangoranii principalement, de nombreuses sectes se forment et proclament la venue de l'Envoyé. De nombreux prophètes (sincères ou escrocs) vont de villes en villages, rassemblent les foules... Les autorités du Temple commencent à s'irriter contre cette montée religieuse intégriste et parfois violente.
5810
Acalmie des troubles en Amodan.
5820
Les premiers xalax apparaissent officiellement dans l'Empire et surtout en Mangoranii.
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